Ovins Des prix soutenus par une offre atone

Cette année, la production ovine globale recule de 7 %, et de 5 % en agneaux. Selon FranceAgriMer, elle accuse le coup de la sécheresse de l'an dernier, qui a incité les éleveurs à réformer davantage faute de fourrages pour nourrir le cheptel. Les abattages ont alors augmenté de 5 %. Conséquence : cette année, les taux de réformes reculent. Après la décapitalisation de leur cheptel l'an passé, les éleveurs préfèrent conserver leurs reproductrices. Les coûts de production limitent toutefois la reconstitution des troupeaux, avec un Ipampa (base 100 en 2005) qui atteint 162,2 cet automne.

Seule l'Irlande relance sa production. Grâce à son système basé intégralement sur l'herbe, le pays n'a pas souffert de la hausse du cours des matières premières. De janvier à octobre, les abattages ont bondi de près de 10 % par rapport à la même période en 2011. Les importations françaises de viandes irlandaises sont dynamiques, avec une hausse de plus de 11 % pour les neuf premiers mois de l'année.

A l'inverse, la filière britannique a été perturbée par de mauvaises conditions climatiques. De janvier à septembre, les abattages affichaient un repli de 5,8 % par rapport à la même période en 2011. FranceAgriMer estime que les sorties d'agneaux ont été retardées en raison des croissances pénalisées par les fourrages. Les importations françaises d'animaux vivants pendant les neuf premiers mois de l'année sont passées de 15 000 têtes en 2011 à 1 500 en 2012, soit une chute de 90 %. En viande, elles perdent près de 14 %.

Les importations de viandes néo-zélandaises déclinent de 26 % en volume, pour les neuf premiers mois de l'année, par rapport à la même période en 2011. Toutefois, la campagne n'a démarré qu'en septembre, et les chiffres pourraient se rééquilibrer.

Les importations françaises d'animaux vivants bondissent de 12,8 %, tandis qu'elles reculent de 5,2 % en viande.

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